PROJET ECONOMIQUE D’UNE CORSE INDEPENDANTE
Il s’agit ici d’une version simplifiée
de l’étude
(la
version complète de l’étude détaille le budget prévisionnel de la CORSE
indépendante)
Les éléments chiffrés
des Etats et le résultat de l’étude ont été réalisés sur la base des données
2010
SYNTHESE GENERALE DE L’ENSEMBLE DES
DEPENSES DE L’ETAT CORSE
(en millions d’Euros)
Ø Services généraux des administrations publiques... 279.00
Ø Défense ………………………………………….. sans
objet
Ø Ordre et Sécurité publics …………………………
139.50
Ø Affaires économiques ……………………………. 372.00
Ø Protection et Environnement …………………….. 62.00
Ø Logements et Equipements Collectifs …………… 62.00
Ø Santé ……………………………………………… 651.00
Ø Loisirs, Culture et Culte …………………………. 46.50
Ø Enseignement ……………………………………. 465.00
Ø Protection Sociale …………………………….…. 1 550.00
BUDGET GENERAL
DE L’ETAT CORSE ……………………. 3 627.00
L’ensemble des recettes de la CORSE (fiscales et autres) doit donc être
de 3 627 millions d’Euros.
PIB 2010 de la
CORSE : 7 811 millions €
Recettes fiscales en % du PIB 2010 :
CORSE 46.43
% (3 627.00 : 7 811.00)
ALLEMAGNE 36.20 %
FRANCE 42.90
%
ITALIE 43.00
%
DANEMARK 47.40 %
ROYAUME UNI 34.90 %
ESPAGNE 32.50 %
On constate qu’avec un taux de 46.43 %, les ressources globales
nécessaires au bon fonctionnement de l’Etat sont supérieures à la grande majorité des
pays.
Pour diminuer la charge fiscale totale des ménages et des entreprises
sans toucher aux qualités de services de l’Etat, il conviendra d’augmenter
sensiblement le PIB de la CORSE.
Dans ce cadre, la CORSE devra continuer à améliorer le taux de croissance
réel de son PIB en poursuivant d’une part son développement démographique
adapté à ses objectifs et besoins, et d’autre part en améliorant sensiblement
la richesse (volume – productivité – performance) de ses échanges économiques
tant intérieurs qu’extérieurs.
Un effort très substantiel devra être soutenu pour lutter contre
l’économie souterraine très difficilement quantifiable mais qu’un Etat moderne
aura la faculté de limiter.
Des indicateurs
encourageants :
Démographie :
L'île
figure parmi les régions françaises ayant connu la plus forte croissance
démographique depuis 1999.
Cette
évolution provient exclusivement des phénomènes migratoires, le nombre de
naissances et de décès annuels s'équilibrant.
Recensement
INSEE 2011 : 314 486 habitants
L’INSEE
prévoit 350 000 habitants en CORSE en 2050.
La
population augmenterait de 0.5 % par an jusqu’en 2040.
Dans
le cadre d’une Indépendance à l’horizon 2035, on peut estimer une population de
340 000 habitants à cette date.
Cependant,
il serait hasardeux d’anticiper sur une prévision de la population ; en
effet, le processus d’indépendance peut éventuellement avoir un impact
significatif dans un sens ou l’autre sur la situation démographique du pays.
PIB : (produit
intérieur brut)
L’écart
du PIB par habitant entre la CORSE et la FRANCE a tendance à diminuer ;
même si le rattrapage est lent, on peut
estimer que le PIB par habitant de la CORSE à l’horizon 2035 sera très proche
de celui de la FRANCE.
Le
PIB par habitant de la CORSE est déjà supérieur à toutes les îles méditerranéennes,
l’ESPAGNE, le PORTUGAL et se situe pratiquement au niveau de l’ITALIE.
Cependant,
il serait très risqué d’anticiper sur le PIB réel de la CORSE à l’horizon 2035.
Le
PIB de la CORSE en 2011 est de 8 060 millions €, soit une augmentation de
3.19 % par rapport à 2010.
Le
PIB par habitant de la CORSE en 2011 est de : 25 629 €, soit une
augmentation de 1.71 % par rapport à 2010.
AUTRES RECETTES ET DEPENSES DE LA CORSE.
DOTATION EUROPEENNE :
compte tenu du niveau du PIB, il faut s’attendre à un équilibre entre ce que la
CORSE pourra recevoir et sa contribution à l’Union Européenne.
DETTES :
Dans
le cadre d’une gestion saine du pays, les dettes devront être limitées aux
avances de trésorerie pour financer les grands travaux et le fonds de roulement
nécessaire au fonctionnement de l’Etat avant la perception des impôts et taxes.
Afin
de limiter l’encaissement de l’impôt dans des délais trop longs, il est
nécessaire d’envisager la perception de certains impôts et taxes à la source.
L’hypothèse
retenue est un emprunt de 1 000 millions d’euros à 2.5 % sur 25 ans.
Remboursement
annuel de la dette (intérêts et capital) : 50,86 millions €.
LE BUDGET GENERAL DE LA CORSE sera donc
de :
3 627.00
millions € + 50.86 millions €, soit 3 677.86 millions €.
SYNTHESE
ECONOMIQUE.
La viabilité de la CORSE avec une qualité des services de l’Etat égale
aux grands pays de l’OCDE est tout à fait réalisable, dès lors que les
objectifs sont clairement identifiés.
Il conviendra donc, dès à présent, et pendant toute la période menant à
l’indépendance :
- D’entamer un développement économique performant dans les domaines : agriculture, sylviculture, élevage, aquaculture, pisciculture, électricité, industrie manufacturière, construction, transports (routiers, aériens, maritimes, ferroviaires), hôtellerie, restauration, tourisme, projets de développement polyvalents.
- De poursuivre le développement démographique de l’île, en favorisant la sédentarisation de la population actuelle et en privilégiant l’installation étrangère d’une population active dans des domaines d’activités préalablement ciblés.
- De développer des moyens pour permettre aux institutions de l’enseignement général et technique, notamment de l’Université de Corti pour tendre vers l’excellence.
L’objectif est d’atteindre, le jour de l’indépendance (horizon 2035), un
PIB comparativement supérieur à 20 % aux données 2010, pour être sensiblement
égal à des pays comme l’Allemagne, ou la France.
Il suffit d’une réelle volonté collective :
·
Investissement dans la valeur travail, amélioration
de la qualité et de la productivité, innovations, ouverture sur l’extérieur…..
·
S’opposer à l’économie souterraine.
En améliorant le PIB par habitant de 10%, la CORSE aurait un PIB par
habitant supérieur à bon nombre de pays dont L’ITALIE, L’ESPAGNE et très proche
de celui du ROYAUME UNI.
En reprenant les données 2010, les résultats sont très
significatifs :
TABLEAU COMPARATIF
2010
|
||||
|
PIB
Par tête/€
|
Dépenses
de l’Etat
Par tête
|
Richesse Economique
Nette, par
tête/€
|
Dépenses de
l’Etat
Par tête,
en % / PIB
|
ALLEMAGNE
|
30 500
|
14 490
|
16 010
|
47.51
|
AUTRICHE
|
34 100
|
17 899
|
16 201
|
52.49
|
BELGIQUE
|
32 700
|
17 025
|
15 675
|
52.06
|
ESPAGNE
|
22 800
|
10 428
|
12 372
|
45.74
|
ESTONIE
|
10 700
|
4 374
|
6 326
|
40.88
|
FINLANDE
|
33 300
|
18 520
|
14 780
|
55.62
|
FRANCE
|
29 900
|
16 901
|
12 999
|
56.53
|
GRECE
|
19 600
|
10 078
|
9 522
|
51.42
|
ITALIE
|
25 700
|
12 941
|
12 759
|
50.35
|
LUXEMBOURG
|
78 600
|
33 609
|
44 991
|
42.76
|
PAYS-BAS
|
35 400
|
18 108
|
17 292
|
51.15
|
PORTUGAL
|
16 200
|
8 525
|
7 675
|
52.62
|
SLOVAQUIE
|
12 100
|
4 841
|
7 259
|
40.01
|
SLOVENIE
|
17 400
|
8 671
|
8 729
|
49.83
|
DANEMARK
|
42 600
|
24 536
|
18 064
|
57.60
|
POLOGNE
|
9 200
|
4 173
|
5 027
|
45.36
|
ROYAUME
UNI
|
27 500
|
13 794
|
13 706
|
50.16
|
SUEDE
|
37 300
|
19 481
|
17 819
|
52.23
|
REP
TCHEQUE
|
14 300
|
6 267
|
8 033
|
43.83
|
JAPON
|
31 485
|
12 817
|
18 668
|
40.71
|
USA
|
34 767
|
14 839
|
19 928
|
42.68
|
ISLANDE
|
29 800
|
15 361
|
14 439
|
51.55
|
NORVEGE
|
75 244
|
34 989
|
40 255
|
46.50
|
CORSE
|
25 197
|
11 700
|
13 497
|
47.36
|
CORSE
+ 10%
|
27 717
|
12 870
|
14 847
|
47.36
|
CORSE
+ 20 %
|
30 236
|
14 040
|
16 196
|
47.36
|
Le tableau indique clairement une Richesse Economique Nette par habitant
de 13 497 € en 2010 pour la CORSE, en reprenant les dépenses de l’Etat par
habitant telles quelles ont été déterminées dans l’étude complète.
Ce résultat est supérieur à de grands pays de l’OCDE comme La France, Le
Royaume-Uni, L’Italie, et l’Espagne.
La Richesse Economique Nette par habitant est un indicateur encore plus
significatif que le PIB par habitant : il précise la richesse économique des
échanges en dehors des charges de fonctionnement de l’Etat.
On constate qu’avec un PIB par habitant relativement moyen, la CORSE
obtient un résultat très encourageant grâce à des dépenses de l’Etat maîtrisées
et adaptées à l’économie insulaire.
Il est certain qu’en poursuivant le rattrapage du PIB, tout en ayant
comme objectif d’atteindre la maitrise des dépenses, la Richesse Economique
Nette de la Corse par habitant sera bien supérieure (à l’échéance de
l’indépendance 2035) à des pays comme L’Italie, L’Espagne, La France, Le
Royaume-Uni, La Finlande, L’Islande et proche de pays comme L’Allemagne, L’Autriche,
La Belgique.
CONCLUSION
L’étude démontre que la création d’une Nation CORSE est tout à fait
envisageable, sans une baisse de la qualité de vie sur l’Ile, bien au
contraire :
Ø Le pouvoir d’achat des corses augmentera à terme de manière très
significative, grâce à une gestion, maitrisée et adaptée de l’Etat.
Ø La richesse économique actuelle de la CORSE permet dès à présent potentiellement
aux corses d’avoir un niveau de vie identique à celui d’aujourd’hui.
Il est cependant souhaitable que la richesse des échanges économiques se
développe pour augmenter la richesse globale du pays tout en favorisant la
redistribution des bénéfices au niveau des citoyens pour encore plus de
bien-être.
Politiquement la création d’une Nation CORSE, n’a pas d’obstacles
majeurs.
- Facilité pour délimiter le territoire de la CORSE : c’est une Ile.
- Pas de communautés ou d’ethnies qui s’opposent.
Idéalement située, à moins d’1h30 des grandes capitales européennes, la
CORSE possède un atout majeur au cœur d’une Europe économique avec l’arrivée de
nouveaux pays à forts potentiels de croissance.
La CORSE possède de nombreuses ressources énergétiques : eau, vent,
soleil et mer.
La CORSE peut devenir un laboratoire pour le monde entier dans le cadre
des « nouvelles énergies ».
La CORSE possède un grand pouvoir d’attractivité par sa nature, son
climat, son identité et sa proximité.
Le 16 janvier 2014 Philippe
Réginensi
Sources : EUROSTAT, OCDE, BANQUE MONDIALE, CONSEIL DE L’EUROPE,
INSEE.