jeudi 16 janvier 2014

PROJET ECONOMIQUE D’UNE CORSE INDEPENDANTE


Il s’agit ici d’une version simplifiée de l’étude
(la version complète de l’étude détaille le budget prévisionnel de la CORSE indépendante)

Les éléments chiffrés des Etats et le résultat de l’étude ont été réalisés sur la base des données 2010

SYNTHESE GENERALE DE L’ENSEMBLE DES DEPENSES DE L’ETAT CORSE
(en millions d’Euros)


Ø  Services généraux des administrations publiques...              279.00
Ø  Défense …………………………………………..             sans objet
Ø  Ordre et Sécurité publics …………………………                139.50
Ø  Affaires économiques …………………………….                372.00
Ø  Protection et Environnement ……………………..                 62.00
Ø  Logements et Equipements Collectifs ……………                62.00
Ø  Santé ………………………………………………               651.00
Ø  Loisirs, Culture et Culte ………………………….                 46.50
Ø  Enseignement …………………………………….               465.00
Ø  Protection Sociale …………………………….….            1 550.00

BUDGET GENERAL DE L’ETAT CORSE …………………….        3 627.00

L’ensemble des recettes de la CORSE (fiscales et autres) doit donc être de 3 627 millions d’Euros.

PIB 2010 de la CORSE : 7 811 millions €

 Recettes fiscales en % du PIB 2010 :

CORSE                                              46.43 % (3 627.00 : 7 811.00)
ALLEMAGNE                                36.20 %
FRANCE                                          42.90 %
ITALIE                                              43.00 %
DANEMARK                                  47.40 %
ROYAUME UNI                            34.90 %
ESPAGNE                                        32.50 %

On constate qu’avec un taux de 46.43 %, les ressources globales nécessaires au bon fonctionnement de l’Etat  sont supérieures à la grande majorité des pays.
Pour diminuer la charge fiscale totale des ménages et des entreprises sans toucher aux qualités de services de l’Etat, il conviendra d’augmenter sensiblement le PIB de la CORSE.

Dans ce cadre, la CORSE devra continuer à améliorer le taux de croissance réel de son PIB en poursuivant d’une part son développement démographique adapté à ses objectifs et besoins, et d’autre part en améliorant sensiblement la richesse (volume – productivité – performance) de ses échanges économiques tant intérieurs qu’extérieurs.

Un effort très substantiel devra être soutenu pour lutter contre l’économie souterraine très difficilement quantifiable mais qu’un Etat moderne aura la faculté de limiter.


Des indicateurs encourageants :

Démographie :

L'île figure parmi les régions françaises ayant connu la plus forte croissance démographique depuis 1999.
Cette évolution provient exclusivement des phénomènes migratoires, le nombre de naissances et de décès annuels s'équilibrant.

Recensement INSEE 2011 : 314 486 habitants
L’INSEE prévoit 350 000 habitants en CORSE en 2050.
La population augmenterait de 0.5 % par an jusqu’en 2040.

Dans le cadre d’une Indépendance à l’horizon 2035, on peut estimer une population de 340 000 habitants à cette date.

Cependant, il serait hasardeux d’anticiper sur une prévision de la population ; en effet, le processus d’indépendance peut éventuellement avoir un impact significatif dans un sens ou l’autre sur la situation démographique du pays.

PIB : (produit intérieur brut)

L’écart du PIB par habitant entre la CORSE et la FRANCE a tendance à diminuer ; même si le rattrapage  est lent, on peut estimer que le PIB par habitant de la CORSE à l’horizon 2035 sera très proche de celui de la FRANCE.

Le PIB par habitant de la CORSE est déjà supérieur à toutes les îles méditerranéennes, l’ESPAGNE, le PORTUGAL et se situe pratiquement au niveau de l’ITALIE.

Cependant, il serait très risqué d’anticiper sur le PIB réel de la CORSE à l’horizon 2035.

Le PIB de la CORSE en 2011 est de 8 060 millions €, soit une augmentation de 3.19 % par rapport à 2010.

Le PIB par habitant de la CORSE en 2011 est de : 25 629 €, soit une augmentation de 1.71 % par rapport à 2010.


AUTRES RECETTES ET DEPENSES DE LA CORSE.

DOTATION EUROPEENNE : compte tenu du niveau du PIB, il faut s’attendre à un équilibre entre ce que la CORSE pourra recevoir et sa contribution à l’Union Européenne.

DETTES :

Dans le cadre d’une gestion saine du pays, les dettes devront être limitées aux avances de trésorerie pour financer les grands travaux et le fonds de roulement nécessaire au fonctionnement de l’Etat avant la perception des impôts et taxes.

Afin de limiter l’encaissement de l’impôt dans des délais trop longs, il est nécessaire d’envisager la perception de certains impôts et taxes à la source.

L’hypothèse retenue est un emprunt de 1 000 millions d’euros à 2.5 % sur 25 ans.
Remboursement annuel de la dette (intérêts et capital) : 50,86 millions €.

LE BUDGET GENERAL DE LA CORSE sera donc de :
3 627.00 millions € + 50.86 millions €, soit 3 677.86 millions €.


 SYNTHESE ECONOMIQUE.

  
La viabilité de la CORSE avec une qualité des services de l’Etat égale aux grands pays de l’OCDE est tout à fait réalisable, dès lors que les objectifs sont clairement identifiés.

Il conviendra donc, dès à présent, et pendant toute la période menant à l’indépendance :
  • D’entamer un développement économique performant dans les domaines : agriculture, sylviculture, élevage, aquaculture, pisciculture, électricité, industrie manufacturière, construction, transports (routiers, aériens, maritimes, ferroviaires), hôtellerie, restauration, tourisme, projets de développement polyvalents.
  • De poursuivre le développement démographique de l’île, en favorisant la sédentarisation de la population actuelle et en privilégiant l’installation étrangère d’une population active dans des domaines d’activités préalablement ciblés.
  • De développer des moyens pour permettre aux institutions de l’enseignement général et technique,  notamment de l’Université de Corti pour tendre vers l’excellence.

L’objectif est d’atteindre, le jour de l’indépendance (horizon 2035), un PIB comparativement supérieur à 20 % aux données 2010, pour être sensiblement égal à des pays comme l’Allemagne, ou la France.

Il suffit d’une réelle volonté collective :
              
·        Investissement dans la valeur travail, amélioration de la qualité et de la productivité, innovations, ouverture sur l’extérieur…..
·        S’opposer à l’économie souterraine.


En améliorant le PIB par habitant de 10%, la CORSE aurait un PIB par habitant supérieur à bon nombre de pays dont L’ITALIE, L’ESPAGNE et très proche de celui du ROYAUME UNI.

En reprenant les données 2010, les résultats sont très significatifs :


 TABLEAU COMPARATIF

                                                                                2010

PIB
Par tête/€

Dépenses de l’Etat
Par tête

Richesse Economique
Nette, par tête/€
Dépenses de l’Etat
Par tête, en  % / PIB
ALLEMAGNE
30 500
14 490
16 010
47.51
AUTRICHE
34 100
17 899
16 201
52.49
BELGIQUE
32 700
17 025
15 675
52.06
ESPAGNE
22 800
10 428
12 372
45.74
ESTONIE
10 700
4 374
6 326
40.88
FINLANDE
33 300
18 520
14 780
55.62
FRANCE
29 900
16 901
12 999
56.53
GRECE
19 600
10 078
9 522
51.42
ITALIE
25 700
12 941
12 759
50.35
LUXEMBOURG
78 600
33 609
44 991
42.76
PAYS-BAS
35 400
18 108
17 292
51.15
PORTUGAL
16 200
8 525
7 675
52.62
SLOVAQUIE
12 100
4 841
7 259
40.01
SLOVENIE
17 400
8 671
8 729
49.83
DANEMARK
42 600
24 536
18 064
57.60
POLOGNE
9 200
4 173
5 027
45.36
ROYAUME UNI
27 500
13 794
13 706
50.16
SUEDE
37 300
19 481
17 819
52.23
REP TCHEQUE
14 300
6 267
8 033
43.83
JAPON
31 485
12 817
18 668
40.71
USA
34 767
14 839
19 928
42.68
ISLANDE
29 800
15 361
14 439
51.55
NORVEGE
75 244
34 989
40 255
46.50
CORSE
25 197
11 700
13 497
47.36
CORSE + 10%
27 717
12 870
14 847
47.36
CORSE + 20 %
30 236
14 040
16 196
47.36


Le tableau indique clairement une Richesse Economique Nette par habitant de 13 497 € en 2010 pour la CORSE, en reprenant les dépenses de l’Etat par habitant telles quelles ont été déterminées dans l’étude complète.

Ce résultat est supérieur à de grands pays de l’OCDE comme La France, Le Royaume-Uni, L’Italie, et l’Espagne.

La Richesse Economique Nette par habitant est un indicateur encore plus significatif que le PIB par habitant : il précise la richesse économique des échanges en dehors des charges de fonctionnement de l’Etat.

On constate qu’avec un PIB par habitant relativement moyen, la CORSE obtient un résultat très encourageant grâce à des dépenses de l’Etat maîtrisées et adaptées à l’économie insulaire.

Il est certain qu’en poursuivant le rattrapage du PIB, tout en ayant comme objectif d’atteindre la maitrise des dépenses, la Richesse Economique Nette de la Corse par habitant sera bien supérieure (à l’échéance de l’indépendance 2035) à des pays comme L’Italie, L’Espagne, La France, Le Royaume-Uni, La Finlande, L’Islande et proche de pays comme L’Allemagne, L’Autriche, La Belgique.



 CONCLUSION


L’étude démontre que la création d’une Nation CORSE est tout à fait envisageable, sans une baisse de la qualité de vie sur l’Ile, bien au contraire :

Ø  Le pouvoir d’achat des corses augmentera à terme de manière très significative, grâce à une gestion, maitrisée et adaptée de l’Etat.

Ø  La richesse économique actuelle de la CORSE permet dès à présent potentiellement aux corses d’avoir un niveau de vie identique à celui d’aujourd’hui.

Il est cependant souhaitable que la richesse des échanges économiques se développe pour augmenter la richesse globale du pays tout en favorisant la redistribution des bénéfices au niveau des citoyens pour encore plus de bien-être.

Politiquement la création d’une Nation CORSE, n’a pas d’obstacles majeurs.

  • Facilité pour délimiter le territoire de la CORSE : c’est une Ile.
  • Pas de communautés ou d’ethnies qui s’opposent.

Idéalement située, à moins d’1h30 des grandes capitales européennes, la CORSE possède un atout majeur au cœur d’une Europe économique avec l’arrivée de nouveaux pays à forts potentiels de croissance.

La CORSE possède de nombreuses ressources énergétiques : eau, vent, soleil et mer.

La CORSE peut devenir un laboratoire pour le monde entier dans le cadre des « nouvelles énergies ».

La CORSE possède un grand pouvoir d’attractivité par sa nature, son climat, son identité et sa proximité.





Le 16 janvier 2014                                                                                                   Philippe Réginensi






Sources : EUROSTAT, OCDE, BANQUE MONDIALE, CONSEIL DE L’EUROPE, INSEE.