jeudi 10 janvier 2019

LÉGITIMITÉ D’UN PROCESSUS D’INDÉPENDANCE DE LA CORSE


Attendu que : tout au long de son histoire le Peuple Corse a subi les invasions successives des phocéens, des étrusques, des carthaginois, des romains, des vandales, des lombards, des sarrasins.

Attendu que : en 774, Charlemagne aurait fait don avec d’autres régions, de la Corse à la chaire de Saint Pierre.

Attendu que : en 778, la Corse est intégrée au patrimoine de Saint Pierre.

Attendu que : en 1050 débute la mainmise de Pise sur la Corse.

Attendu que : en 1284, la victoire navale de Gênes à la Méloria évince Pise de la Corse.

Attendu que : en 1296, le pape Boniface VIII accorde au roi d’Aragon un fief perpétuel sur la Corse et la Sardaigne, confirmé en 1305.

Attendu que : en 1317, soutenu par le pape Jean XXII, Jacques II d’Aragon prend le titre de roi de Corse.

Attendu que : en 1335, le pape Benoit XII renouvelle à Alphonse IV d’Aragon l’investiture de roi de Corse.

Attendu que : en 1358, Sambucucciu d’Alando mène le début des guerres féodales contre les seigneurs.

Attendu que : en 1453, Gêne cède ses droits sur la Corse à l’Office de Saint Georges.

Attendu que : en 1455, le roi d’Aragon Alphonse V, rappelle à l’Office de Saint Georges ses droits sur la Corse, situation confirmée en 1456 par ses lettres de noblesses adressées à plus de 25 nobles Corses.

Attendu que : en 1516, les Franciscains de Corse se constituent en province autonome.

Attendu que : en 1539, débutent de nombreuses intrusions des turcs qui capturent plusieurs milliers de Corses destinés à l’esclavage.

Attendu que : en 1543, les gardes Corses du pape Paul III, fondent l’Archiconfranita  Della Carmine.

Attendu que : en 1553, les troupes d’Henri II envahissent la Corse.

Attendu que : en 1563, l’Office de Saint Georges rétrocède la Corse à la République de Gênes.

Attendu que : en 1611, éclate la révolte des Trè Pievi contre les seigneurs d’Istria et de Bozzi.

Attendu que : en 1729, débutent les premières révoltes des Corses contre Gênes.

Attendu que : en 1734, en janvier, à la Cunsulta di Orezza, Ghjacintu Paoli est nommé chef de la Nation Corse et en avril à la Cunsulta di Sant Antonio di Casabianca, les chefs de la Révolution élaborent une ébauche de Constitution et décident d’une organisation militaire et civile d’une Nation Libre et Indépendante.

Attendu que : en 1735, en janvier, à la Cunsulta di Orezza, il est proclamé l’Indépendance de la Corse, confirmée le même mois à la Cunsulta di Corti.
L’étendard  blanc de l’Immaculée  Conception et le Dio vi Salvi Regina comme hymne national sont adoptés.

Attendu que : en 1736, à la Cunsulta d’Alisgiani, le baron Théodore de Neuhoff est élu roi de Corse et Sébastianu Costa nommé Grand Chancellier.

Attendu que : en 1739, après une série de succès la France prend possession de la Corse.

Attendu que : en 1755, en juillet à la Cunsulta di Sant Antonio di Casabianca, Pasquale Paoli est élu Général de la Nation Corse.

Attendu que : en 1768, le 15 mai, signature du Traité de Versailles entre le roi de France et la République de Gênes qui ne précise en aucune manière que la Corse aurait pu être cédée à la France.

Attendu que : en  1768, en octobre, les Naziunali Corses gagnent contre les Français la Bataille de Borgu.

Attendu que : en 1769, le 08 mai, un corps expéditionnaire de 15 000 hommes de l’armée française, gagne la bataille de Ponte Novu contre 2 000 hommes de l’armée Nationale Corse.

Attendu que : en 1769, la papauté rappelle ses droits légitimes sur la Corse.

Attendu que : en 1774, les insurrections du Niolu, du Bozio et du Vallerustie sont très sévèrement réprimés, plusieurs centaines de prisonniers Corses sont envoyés croupir ou sont enterrés vivant dans les geôles de Toulon, l’ultime symbole de ces atrocités françaises est « les onze pendu du Niolu ».

Attendu que : en  1794, en juin, création du Royaume Anglo-Corse, la Cunsulta Generale vote une Constitution Monarchique.

Attendu que : en 1808, éclate la révolte du Fiumorbu, l’administration française ordonne la rafle de 167 habitants d’Isolacciu di Fiumorbu, 9 seront exécutés à Bastia, les 158 autres seront déportés sur le continent où la très grande majorité décédera en prison, aucun ne reverra la Corse.

Attendu que : en 1814, au congrès de Vienne, la papauté renouvelle  ses droits légitimes sur la Corse.

Attendu que : en 1871, le député Georges Clémenceau a demandé la restitution de la Corse à l’Italie. « que la Corse cesse immédiatement et irrévocablement de faire partie de la République française ».

Attendu que : en 1938, le 30 novembre, l’Italie revendique officiellement la Corse.

Attendu que : le traité de Paix signé le 10 février 1947 avec l’Italie, prévoyait que tous les traités conclus avant le conflit entre les alliés et l’Italie, suspendus pendant la deuxième guerre mondiale, devaient être signifiés à l’Italie et être enregistrés au Secrétariat des Nations Unies afin d’être maintenus en vigueur. La France avait six mois à compter de la promulgation du traité pour réaliser ces démarches, faute de quoi ce traité serait abrogé, elle ne l’a pas fait.

Attendu que : le Traité de Versailles du 15 mai 1768 signé entre le roi de France et la République de Gênes n’a jamais été soumis à la section du Bureau des affaires juridiques de l’ONU pour son enregistrement.

Attendu que : l'article 35 de la Constitution française autorise légalement une insurrection.
Art 35 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 24 juin 1793.
"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."

Attendu que : dans son article 15, la déclaration universelle des droits de l'homme, déclare :

1 : tout individu a droit à la nationalité.
2 : nul ne peut être arbitrairement privé de nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

Attendu que : la France pour avoir envahi puis colonisé la Corse indépendante, a privé de fait le Peuple Corse de sa légitime nationalité Corse.

Attendu que : la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, stipule dans la Résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale en date du 14 décembre 1960 :
L'Assemblée générale ,

Déclare ce qui suit :

1. La sujétion des peuples à une subjugation, à une domination et à une exploitation étrangères constitue un déni des droits fondamentaux de l'homme, est contraire à la Charte des Nations Unies et compromet la cause de la paix et de la coopération mondiales.
2. Tous les peuples ont le droit de libre détermination; en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et poursuivent librement leur développement économique, social et culturel.
3. Le manque de préparation dans les domaines politique, économique ou social ou dans celui de l'enseignement ne doit jamais être pris comme prétexte pour retarder l'indépendance.
4. Il sera mis fin à toute action armée et à toutes mesures de répression, de quelque sorte qu'elles soient, dirigées contre les peuples dépendants, pour permettre à ces peuples d'exercer pacifiquement et librement leur droit à l'indépendance complète, et l'intégrité de leur territoire national sera respectée.
5. Des mesures immédiates seront prises, dans les territoires sous tutelle, les territoires non autonomes et tous autres territoires qui n'ont pas encore accédé à l'indépendance, pour transférer tous pouvoirs aux peuples de ces territoires, sans aucune condition ni réserve, conformément à leur volonté et à leurs voeux librement exprimés, sans aucune distinction de race, de croyance ou de couleur, afin de leur permettre de jouir d'une indépendance et d'une liberté complètes.
6. Toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies.
7. Tous les Etats doivent observer fidèlement et strictement les dispositions de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration universelle des droits de l'homme et de la présente Déclaration sur la base de l'égalité, de la non- ingérence dans les affaires intérieures des Etats et du respect des droits souverains et de l'intégrité territoriale de tous les peuples. 

Attendu que : le 15/02/2017, lors de sa campagne présidentielle, Monsieur Emmanuel Macron, futur président des français a affirmé que la colonisation est un crime contre l'humanité, confirmant également les crimes de la colonisation lors d'un discours à Ouadagoudou, le 28/11/2017.

COMPTE TENU DES ATTENDUS QUI PRECEDENT.

Il est formellement démontré :

1 : que la Terre Corse ne fait pas partie du Territoire Français.
2 : que le Peuple Corse est clairement distinct du Peuple Français.
3 : que le Peuple Corse n'a jamais été consulté dans le cadre d'une éventuelle intégration à la France.

EN CONSEQUENCE DE QUOI

NOUS, LE PEUPLE CORSE, décidons de prendre notre destin en main pour retrouver notre totale et légitime souveraineté, avec pour objectif la création d'un Etat CORSICA pleinement indépendant dont seul le Peuple Corse aura la capacité d'en définir la structure.

Nous entamerons une démarche pacifiste et déterminée auprès des instances internationales et de la France  afin qu'ensemble nous puissions convenir d'un Processus permettant au Peuple Corse et à lui seul de se prononcer à terme pour ou contre l'Indépendance de la Corse, lors d'un scrutin d'auto-détermination.

Le Peuple Français n'est pas notre ennemi et nous l'invitons à comprendre les aspirations du Peuple Corse comme il a su le faire avec d'autres Peuples colonisés d'Afrique ou d'Extême Orient.

Les Français et autres étrangers seront pleinement respectés dans leurs droits fondamentaux mais il faut aussi qu'ils admettent que la Corse est la Terre du Peuple Corse comme la France est la Terre du Peuple Français.

Nous invitons toutes et tous les Corses, insulaires ou éloignés qui sont profondément attachés à leurs racines et à la Liberté, à rejoindre un mouvement fondamentalement Indépendantiste qui pourrait se matérialiser dans L'UNIONE INDIPENDENTISTA CORSA.

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